Hem - projet Tribonnerie 2 - 3ème phase de concertation
Concertation préalable
Aménagements routiers, paysagers, transports en amont de la densification.
Bonjour, nous avons choisi d’habiter sur Hem, pour avoir plus d’espaces et un jardin agréable, tout en ne s’éloignant pas trop de Lille.
Le contexte:
Il faut reconnaître que ce qu’il manque à Hem, ce sont en premier lieu des transports en commun type Tram ou Métro de nouvelle génération, plus rapides. La vie économique de la métropole s’articulant essentiellement autour de son épicentre, la ville de Lille. Des transports rapides, car au delà d’une demi-heure, l’opportunité d’utiliser son véhicule l’emporte. Plus rapide, plus flexible. Dés lors, la majorité des habitants utilisent leur voiture. Même pour des courts trajets, le manque de pistes cyclables et le fait que celles-ci ne soient pas séparées de la chaussée par une surélévation ou une bande herbeuse, rendent la pratique du vélo dangereuse au milieu des véhicules roulant à vive allure et pas toujours agréable notamment sur le boulevard Clémenceau ou pour rejoindre la petite zone de commerces Marcel Lecoeur. Une passerelle cyclable & piétonne en bois pour l’intégration paysagère pour que la zone Marcel Lecoeur devienne plus, qu’un drive-in . J’en ai rêvé mon maire l’a fait. Je plaisante, je sais que ce n’est pas si simple techniquement et financièrement mais je n’ai pas pu m’empêcher de l’évoquer ici. On peut être pour les mobilités douces et ne pas vouloir que ses enfants empruntent certaines pistes cyclables qui sont même parfois occupées pour partie, par des véhicules en stationnement.
La résultante:
La D6D est saturée de bouchons comme le boulevard Clémenceau sur lequel les véhicules roulent à vive allure. Les habitants de Tribonnerie 1 aimeraient aussi déplacer le problème un peu plus loin de chez eux, comme chacun d’entre nous. Mais en fait la circulation est dense, partout sur Hem aux heures charnières. Le bruit et la pollution aux particules fines faisant partie du décor dans une ville à priori semi-urbaine ( moitié ville, moitié campagne) comme en atteste les 1 ères analyses associées au projet Tribonnerie 2 faisant mention de dépassements de seuils. Je crois savoir que de nouvelles analyses ont été faites ou sont en cours, mais sont-elles vraiment représentatives dans cette période de Covid? Je pense que non.
Les origines de cette situation, selon moi:
Tribonnerie 2, soulève les mêmes craintes et questionnements que les lotissements précédents. Tribonnerie 2 n’est pour moi que la répétition d’une même problématique, densifier sans gérer en amont les problématiques de circulation de flux (véhicules, piétons, vélos) , de transports en commun et le nécessaire équilibre entre les espaces verts et l’urbanisation. Quel est l’intérêt de vivre dans une commune demi-urbaine ou semi-rurale, si c’est pour avoir in fine les mêmes inconvénients qu’à Lille avec les problèmes de transports en plus? A force de vouloir faire de la densification urbaine à coup de lotissements sans investir et rationaliser en amont les éléments structurant. Ce fonctionnement atteint ses limites. Les mairies doivent densifier de plus en plus les nouveaux projets. Parfois, moins par choix que pour respecter des contraintes d’urbanisme imposées qui augmentent de plus en plus les exigences de densification pour préserver les terres agricoles et le mitage. Mais si ces principes généraux sont bons, parfois leur mise en œuvre sans adaptation sur le terrain entraîne certains écueils. Résultat les nouveaux lotissements sont souvent des maisons payées à prix d’or avec proportionnellement de tout petits jardins sur lesquels il est impossible de planter d’arbre à haute tige. Le rêve de ces nouveaux accédant s’effritent un peu mais les prix grimpent toujours. L’effort de végétalisation, ou le plaisir de végétalisation est l’affaire de tous, l’aménagement de parcs verts, ni même la préservation de terres agricoles enclavées dans un tissus urbain ne peuvent être la seule solution. Les solutions et les aménagements doivent être multiples pour répondre aux différents besoins, en préservant les équilibres. A la sacro-sainte et unique préservation des terres agricoles de culture intensive dans un endroit peu approprié, je préfère le choix multiple, d’espaces de culture à petites échelle écologiques, avec un grand parc boisé et des maisons avec des jardins qui ne se résument pas à des aires de stationnement . Je force un peu le trait mais la réalité n’est pas si loin. Presque le contenu du projet Tribonnerie 2, tel que présenté récemment, si ce n’est qu’il manque, je pense 2 fondamentaux d’importance :
1)Construire moins, mais mieux et plus durablement malgré les pressions. A long terme cela fera la différence entre Hem et une autre ville en préservant et améliorant la qualité de vie.
2) Aménager en amont les super-structures pour gérer les flux de circulation (véhicule, piéton, vélo, mobilités douces).
Dans ce contexte forcément l’acceptabilité des propriétaires de Hem pour ce nouveau projet de lotissement est faible. Je pense aujourd’hui qu’il manque encore d’importants pré-requis, pourtant, pour ma part, dans un premier temps, j’y étais favorable en me disant que cela incitera à l’aménagement de pistes cyclables, à améliorer l’entrée de la ville par la d6d avec des aménagements paysagers et surtout une très haute et dense butte de terre pour réguler les nuisances sonores de la route car la plantation de rangées d’arbres en bordures de la d6d, aura certes un effet paysager mais n’améliorera en rien la problématique du bruit pour les habitants limitrophes et les futurs utilisateurs de ce parc. Personne n’a envie d’aller dans un petit parc aux bruits d’autoroutes comme à certains endroits de Mons ou de Villeneuve d’Ascq. Et peut-être que la commune de Hem et de Villeneuve d’Ascq pourraient de concert s’occuper de la problématique d’accumulation de déchets le long de la d6d au niveau du rond point situé sur la commune de Villeneuve d’Ascq? Cela a pris de très grandes proportions et cela dure depuis plusieurs années.
En fait, maintenant je pense que si ces améliorations ne sont pas actées maintenant, comme cela a été le cas pour les autres lotissements , les infrastructures ne suivront pas, ou pas avant quinze ans, avec les impacts négatifs déjà évoqués pour les habitants. A l’inverse pour que la mairie ait un certain poids pour justifier de l’opportunité de ces remaniements structurels et faire bénéficier la commune d’une véritable offre de transports en commun rapides et aussi direct que possibles, elle doit, je crois, arguer du fait de devenir une commune plus importante en nombre d’habitants ( plus de 20000).
Prévenir ou Guérir. Plus facile de convaincre pour résoudre un problème, que de convaincre, d’anticiper si j’ose le dire, car en fait les problématiques sont d’ores et déjà là, mais elles risquent d’être exacerbées par la multiplication des projets fonciers publics ou privés. La métropole lilloise en retard dans le développement et modernisation des axes et transports par rapport à d’autres grandes métropoles où s’était peut-être moins compliqué que chez nous à mettre en œuvre.
J’aime ma ville et la métropole, nous avons choisi d’y vivre, et si les lignes bougent concrètement pour l’intégration et la structuration de ce projet de lotissement, son acceptabilité, je crois, bougera également dans le bon sens. Les aménagements routiers & paysagers, des solutions de transports rapides et novatrices en amont de la sur densification. La situation existante justifie déjà à elle seule, ces améliorations qui auront par ricochet un impact positif sur les communes voisines (Roubaix, Villeneuve d’Ascq, Lys les Lannoy...), plutôt que d’essayer de déplacer le problème d’une rue à l’autre, d’une ville à l’autre jouant des coudes. Des projets de transport en commun sont en cours de travaux actuellement dans d’autres villes françaises, comme le Réseau Express Vélo à Lyon, le téléphérique Téléo à Toulouse, le Métrino, … sans parler des projets à l’international, les exemples sont multiples . Les modes de mobilité fonctionnant peu ou prou sur le principe téléphériques très rapides, flexibles, et moins coûteux qu’un tram ou un métro, ont un véritable attrait, moins consommateur de foncier et un impact paysager mesuré pour peu qu’ils soient implantés majoritairement le long des axes routiers existants. Quels sont les projets de transports en commun envisagés pour la commune de Hem ? Nous aimerions avoir plus d’informations, et une concertation localisée par faisceau d’intérêts autour de l’épicentre lillois , un maillage en étoile, allant au-delà des seules limites communales. Améliorer la mobilité, rationaliser les déplacements grâce au télétravail partiel qui pourrait être fortement incité au niveau local, notamment indirectement par des règles de circulation alternées pour améliorer notre qualité de vie, et les impacts sur l’environnement. Sortir du dogme vieillot français du tout présentiel, sans tomber dans l’écueil inverse . Je m’éloigne un peu du sujet principal à savoir la création du nouveau lotissement Tribonnerie 2 , mais c’est pour mieux expliquer pourquoi pour moi, ce projet de lotissement doit s’inscrire dans un environnement qui aujourd’hui, n’est pas prêt à :
-BIEN accueillir de nouveaux habitants
- et à satisfaire les habitants d’Hem actuels .
C’est là pour moi, que se trouve la véritable priorité .
Une goutte de trop, si on ne prépare pas suffisamment son intégration en amont.
Aménagements urbains, paysagers, transports puis densification si cela s’avère véritablement utiles sur le long terme, compte tenu des premiers décès de la génération des papy boomers.
Merci d’avoir pris le temps de me lire.
Liste des soutiens
et 1 personne de plus
(voir plus)
(voir moins)
Signaler un contenu inapproprié
Ce contenu est-il inapproprié ?
3 commentaires
Chargement des commentaires ...
Ajoutez votre commentaire
Pour ajouter votre commentaire identifiez-vous avec votre compte ou créez un compte.
Chargement des commentaires ...