Hem - projet Tribonnerie 2 - 3ème phase de concertation
Concertation préalable
Problème d'Artificialisation des sols et mobilité
En février 2019 après concertation publique, ateliers participatifs le commissaire enquêteur a retoqué le projet : avis défavorable. Motifs entre autres : contraire aux orientations du SCOT, « un projet entraînant la suppression de zones agricoles, d’espaces verts et paysagers et des zones naturelles ».
Qu’y a-t-il de changé ? Sinon que de 245 logements en 2019, on passe à 290 : 9,5 ha x 30 logements.
Cet étalement urbain c’est l’artificialisation des sols (La Cour des comptes, par la publication d’un référé le 12 novembre 2020, déplore la croissance de l’artificialisation des terres, qui ne ralentit pas), irréversible avec toutes ses conséquences sur l’imperméabilisation des sols, le ruissellement des eaux, la biodiversité etc.; c’est un cancer silencieux, irréversible. En France, cette artificialisation préoccupante a fait disparaitre, en moyenne, 60 à 70 000 ha de surfaces agricoles par an cela équivaut à la surface moyenne d'un département entier tous les 10 ans, à un stade de football toutes les 5 minutes et la ville de HEM, moi qui y suis depuis 37 ans, y a très largement pourvu, c’est peu dire, regardons autour de nous.
La terre, les espaces agricoles ne sont pas une vulgaire réserve foncière à exploiter.
La terre est nourricière : La Tribonnerie offre une magnifique opportunité afin de relever le défi de pouvoir se nourrir avec plus d’autonomie et moins de transports en produits locaux, sains, pour tous et offrir la possibilité à de jeunes maraichers en recherche de terres de s’installer avec circuits courts ou approvisionnement des commerces.
La terre c’est un cadre de vie : La Tribonnerie c’est la ceinture verte de Hem (objectif du SCOT, maintenir la discontinuité entre les villes), un paysage unique, ouvert, un véritable patrimoine commun, c’est une magnifique opportunité là encore pour répondre aux besoins des hémois, à l’énorme besoin de tous les hémois de pouvoir s’oxygéner dans un espace naturel, dans une enclave nature, de biodiversité, en partie à aménager, à boiser (ne voyez vous pas tout ce monde qui se réfugie le dimanche après midi au lac du héron qui en devient une autoroute ? qu’offrez vous sur Hem ?
Il faut stopper cette hémorragie d’expansion urbaine pour une ville qui a déjà une densité de 2000 ha /km2 , une artificialisation des sols qui augmente beaucoup plus vite que sa population? Ce qui démontre un modèle d’urbanisme à l’échelle communal dépassé. Quand allez vous arrêter, jusqu’ou irez vous ? Quand prendrez-vous conscience de l’importance des politiques locales dans la lutte pour le climat ? La politique de logement doit être faite à l’échelle régionale, développer l’attractivité des villes qui ne demandent qu’à se développer comme Douai, Valenciennes etc…car la trop forte attractivité de la MEL génère une politique d’urbanisme au détriment de la qualité de vie, de l’agriculture, de la qualité de l’air, de la biodiversité etc...
La problématique de la mobilité : le secteur est très tendu. HEM se développe depuis plusieurs années et construit des logements et activités sans se soucier des questions de mobilité et d’accessibilité. Le résultat fait que nous devons aujourd’hui subir la saturation des réseaux routiers. Pas d’alternative à la voiture et des lignes de transports en communs qui sont supprimées. Des embouteillages qui ne cessent de s’amplifier, il faut désormais plus de temps pour sortir de Hem que pour rejoindre Lille. Construire 300 nouveaux logements sans l’accompagner de mesures fortes en faveur de la mobilité des hémois va accentuer d’avantage ce phénomène. Les conséquences en termes de qualité de l’air risquent d’être désastreuses. (Avis de l’autorité environnementale sur le dossier le 04/02/2019)
D’autres problématiques sont abordées par la commission environnementale :
Lien : http://www.mrae.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/avis_zac_tribonerie2.pdf
Sont-elles toutes levées ?
S’il devait malgré tout se faire en tout ou partie il y aurait lieu d’appliquer l’objectif de « zéro artificialisation nette » inscrit dans le plan national Biodiversité de juillet 2018 en cohérence avec les objectifs de développement durable européens et de l’ONU (ODD15)
Il ne s’agit pas d’être contre des logements mais de faire autrement en tenant compte des impératifs écologiques et de santé publique dont tous nous sommes conscients ( ?)
Juin 2021 : Le projet de rapport rédigé par des centaines de scientifiques rattachés au Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), qui fait autorité en la matière, oscille entre un ton apocalyptique et l'espoir offert aux hommes de changer leur destin par des mesures immédiates et drastiques et nous on continue comme si de rien n’était ?
Merci
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